« L’ère de la Supply Chain 4.0. a sonné. »
C’est écrit partout. Les politiques, la presse et surtout les entreprises l’affirment, nous sommes à l’ère du numérique et nos processus de gestion des chaînes logistiques se doivent d’être désormais connectés. Pourtant, à bien y regarder, nous sommes aujourd’hui dans une impasse… Nous avons d’un côté des technologies, désormais matures, qui envahissent nos ateliers de production et de distribution (objets connectés, robotiques, cobotiques, fabrication additive, etc.) et de l’autre des acteurs opérationnels qui s’évertuent à faire tourner des ERPs basés sur des méthodes et des logiques conçues il y a plus de 60 ans (MRP et consorts)… Evidemment certaines innovations sont apparues ces dernières années (cf. le modèle Demand-Driven Adaptive Enterprise par exemple) mais le fossé se creuse inexorablement entre les technologies et les processus opérationnels que nous mettons en face pour gérer nos chaînes logistiques.
Il est donc temps de réagir, et aujourd’hui plus que jamais, la nécessité d’une recherche active et dynamique permettant de développer de nouvelles approches et modalités de gestion de nos flux est indispensable. Limiter la Supply Chain 4.0. à un ensemble de technologies plus ou moins révolutionnaires serait une erreur. Les technologies du 4.0. sont de formidables outils pour accéder à la donnée partout et tout le temps. Mais l’enjeu, du moins pour les activités logistiques, n’est sans doute plus tant dans la captation de cette masse d’information mais dans son exploitation.
Comment nos processus de prises de décisions peuvent-ils bénéficier au mieux de ces outils ? Comment pouvons-nous réorganiser nos chaînes logistiques de façon à les rendre concrètement plus efficientes, agiles, flexibles, robustes, résilientes… ? A l’évidence, nos processus de gestion des flux doivent être repensés à l’aune de ces nouvelles opportunités et des nouvelles règles du jeu de l’activité économique mondiale (réseaux de partenaires dynamiques et ouverts ; servicisation des offres ; perturbations, incertitudes et variabilités accrues ; objectifs de performance multi-dimensionnels ; etc.). La recherche et l’innovation sur ces sujets « métier » est plus que jamais incontournable. De sa qualité dépendra notre capacité à faire de l’ère de la Supply Chain 4.0. une réalité du quotidien, et pas simplement une bulle éphémère.
C’est avec cet objectif que le laboratoire commmun de recherche AGIRE a été créé avec AGILEA, partenaire industriel de ce laboratoire commun, ARMINES, IMT Mines Albi et la région Occitanie.
Merci pour ces détails sur la supply chain 4.0 qui va sans doute apporter des modifications importantes sur pas mal de point logistique.